Une jeune association: vocalises et percussions
Delphine Girard-Michelet est pianiste de métier mais atteinte de polyarthrite rhumatoide depuis 7 ans elle doit ralentir et en profite pour se former à l’accompagnement dans le handicap via l’organisme « Musique & Santé » sur deux thèmes: l’enfance, la musique et le handicap et la pédopsychiatrie et la musique.
Avec Audrey Maréchal Demarsy, elle créé l’association Unis Sons.
Cette année, Audrey travaille dans une ulis (Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire) comprenant 8 adolescents autistes, dans un collège parisien qui donnera lieu à un montage vidéo qui sera projeté lors du spectacle de fin d’année du collège, spécialisé dans les arts du spectacle. Delphine, elle, est sur un projet à plus long terme au sein de l‘IME de Gazeran (78).
Mais quel est l’objectif de cette association?
Nous sommes tous d’accord pour dire que la musique adoucit les moeurs mais qu’en est-il pour ces enfants qui font souvent face à une hypersensibilité auditive?
Delphine travaille beaucoup avec des percussions, des cd d’accompagnement et des chants. Son objectif est de parvenir à créer un lien avec la muqiue comme moyen de communication. Elle part par exemple des bruits émis par les enfants (bruits de bouche, vocalises, tapements de pieds et de mains) pour permettre l’expression de ces enfants dont beaucoup n’ont pas d’accès à la communication orale. La musique offre tellement de possibilités d’ateliers.
Son travail s’appuie donc sur une grande part d’improvisation puisque il faut pouvoir être à l’écoute des enfants, il faut s’axer sur un travaild e personnalisation et d’adaptation. Delphine travaille en étroite collaboration avec les éducatrices et participent par là même aux synthèses.
Ce qu’elle retient aujourd’hui dans son travail est la joie de voir les enfants progresser: le calme que la musique leur apporte aux enfants, mais aussi le tonus, l’énergie. Les enfants évoluent dans des domaines particuliers à l’autisme comme l’attention conjointe, la coordination des gestes, l’imitation et l’adaptation de leurs mouvements par rapport à l’écoute. La musique devient alors un sas de décompression entre les soins et l’éducation, un lieu de liberté et d’échange! Ils y développent par le jeu des compétences essentielles à leur devenir.
En plus de ces activités, l’association participe à des galas d’un conservatoire. Cette année, le gala est prévu le 30 mars et l’association a organisé deux petits spectacles avec 6 enfants: un trio autour du bruits des animaux de la jungle où en toile de fond apparaîtront les peintures des enfants de l’IME sur ce thème, et une chanson créole avec les 6 enfants aux percussions… Beau programme en perspective!
Leur association est donc un petit rayon de bonheur pour les enfants, les parents et pour elles-mêmes! Elle prouve bien que les Arts sont des moyens d’expression incontestables et accessibles aux plus grands nombres.
Merci de votre travail et bonne continuation!