interactions sociales

Les interactions sociales sont constituées de symboles abstraits en mouvement permanent. Les situations sociales ne se répètent jamais. 

Une des difficultés des personnes avec autisme est le principe de théorie de l’esprit ou cécité sociale. Elles semblent incapables de « lire » les comportements et expressions sur les visages des autres et donc d’émettre des hypothèses sur leurs pensées et leurs croyances. Certains professionnels parlent même de personnes « parfaites » puisque ne pouvant mentir ou adapter ce qu’elles sont par rapport aux situations! Elles semblent donc être aveugles au niveau social. Seul le comportement importe, ce qui se cache derrière leur échappe.

Dès le plus jeune âge, le bébé avec autisme semble être menacé par les interactions sociales.

Lorna Wing a constitué des sous-groupes dans l’autisme, en terme d’interactions sociales.

  • Les repliés sur eux-mêmes: ils n’ont presque pas de concepts sociaux et développent des problèmes comportementaux comme des crises de colère, de l’agressivité, de l’automutilation, de la déambulation, des hurlements…  B. Prizant les nomme « neutralité sociale ». Ils privilégient les contacts corporaux pour les interactions, le contact oculaire est pauvre. Ils ne maîtrisent pas les règles sociales comme le « A tour de rôle ».
  • Les passifs: leur comportement social est meilleur dans des situations de routine quotidienne. Ils n’ont pas de jeu d’imagination ou uniquement en situation d’imitation. Ils n’ont que peu de spontanéité et ont des activités très répétitives et limitées. B.Prizant les appelle « interaction passive » car les interactions ne sont pas spontanées et non initiées.
  • Les actifs mais bizarres: leurs troubles du comportement et leur concept social surprenne et décontenance les autres. Leurs activités sont répétitives. Leurs centres d’intérêts ne sont pas forcément anormaux mais leur importance l’est. Ils n’ont que peu d’intelligence pratique dans la vie courante. Leur compréhension des règles sociales est défaillante parfois. B.Prizant les qualifie d’ « interaction sociale active mais bizarre ». Les interactions spontanées sont souvent tournées vers les adultes et traitent principalement des activités répétitives et idiosyncrasiques. Leur perception des désirs de l’autre est limitée. Ils rencontrant des problèmes pour changer de sujet. Leur intégration dans la société est souvent plus difficile que pour le groupe des passifs car ils s’opposent aux habitudes sociales culturelles.
  • Les presque normaux: leur langage semble correct, ils imitent bien les comportements sociaux mais parfois ils se perdent et font des choses inattendues.

Une personne avec autisme n’est pas figé dans un groupe. Elle évolue selon son âge, selon les prises en charge mais aussi selon les situations. On peut voir un enfant avec autisme qualifié de « presque normal » à la maison, de « passif » au centre de loisirs et de « replié sur lui » à l’école.

 

 

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